Tu comprends que chaque homme est une brèche. Tu veux y mettre le doigt et gratter encore le plâtre. Mais tu sais que derrière chaque mur se cache soit un autre mur, soit le vide. Qu'est-ce que tu feras si c'est le vide ? Tu rebouchera le tout avec d'autres mensonges parce qu'en soi, le néant c'est pas une matière que tu sais modeler aussi bien que l'illusion. La différence ? Y'en a bien une où tu peux partir d'une base plus au moins réelle que tu étires un peu sur les bords pour gonfler d'air le tout. Mais tu vois, t’arrives toujours à garder ces quatre angles magiques pour contenir ce vide. C'est un peu comme encadrer la crasse laissée par un portrait depuis longtemps décroché. Alors instinctivement, tout ceux qui auront vu le portrait auparavant le replaceront à sa place. Les autres se contenteront d'imaginer des formes à travers les moisissures. Dans tous les cas, tu prêtes à l'interprétation. C'est trop compliqué de concevoir le vide. Ça nécessiterait d'arrêter beaucoup trop de mécanismes. On sait très bien que débrancher une multiprise d'un coup laissera bien un ou deux faux-contact en guise de séquelle.
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