"Tu es mature, organisée, rigoureuse." Mais je m'en fou. Je m'en tape. Contre un mur même. Tout ça n'a aucun intérêt. Ma chambre est aussi désorganisée que moi. Ma maturité m'extirpe de mon environnement actuel. Je m'entends mieux avec mes collègues de travail qu'avec mes collègues de fac. Du moins, le peu de bimbos dont j'ai eu le droit à l'IUT. Peut être que la fac a son lot de surprise. Son lot de glandage surtout. Ça va être long et ennuyeux. A attendre le déclic. Le fameux projet. Les start-up, ça fait rêver. Des petits jeunes fougueux montent un délire qui va finir par se vendre aux gros capitalistes de ce monde. Puis toi t'es là, le bidon rebondit quand t'es assise devant ton ordi, les jambes écartées devant le ventilateur à te demander c'est quoi ton lot de surprise. A 20 ans, j'ai jamais eu de relations avec le sexe opposé. Ça trouble les gens. Mais je m'en fou. Je m'en tape. Contre quatre murs même. J'ai pas le temps. Puis surtout, t'en voit un sympa passer comme un mirage de temps à autre. Tu te contentes de le regarder de manière évasif, puis te retourne ta tête vers la vitre crasseuse du bus pour admirer la même route qui te fatigue depuis des mois. On m'a jamais touché, effleuré les lèvres, aimé d'un amour réciproque. Non, j'ai préféré les trucs casses-gueule où au moins t'es sûre qu'à sens unique si t'en a marre, y a pas de compromis à faire, y a que toi qui te barres et puis voilà. Voilà. " Tu peux faire pleins de choses, avoir 20 et être déjà aussi organisée pour ton âge..." Mais qu'est ce que tu veux que j'en fasses de mon organisation ? Ça fait un an que ma boîte de 14 crayons à dessins est éparpillée sur mon bureau. Comme si j'allais vraiment me remettre au dessin. Encore un truc que je ne sais faire qu'à moitié. Des papiers de bourse, de banque, du taff, de scolarité, d'assurance... ça traîne comme mon existence dans ces 9 mètres carrée. Ça erre comme un putain de fantôme pas capable de traverser les murs. And we all believed in ghosts until you walked into the wall. Tu réussis tout. Tout ce qui ne t'intéresse pas, mais tu le fais parce qu'il faut le faire. Et derrière, tu réussis pas à savoir ce que toi tu veux réussir. Tu combles avec ce que tu peux. Tu fais un super plan de rapport de stage à ta prof qui a hâte de te lire. Tu sais que le référencement ça te plaît bien mais que t'en fera juste que un très bon rapport. Et c'est tout. Tu partira avec ton diplôme vers la licence. Puis après dans un master en sachant toujours pas ce que tu veux faire plus tard. C'est trop facile d'être sérieux. C'est à chier, on a rien à nous envier. Pas un pet de folie. On est plat comme l'électrocardiogramme de ton grand père. On est blasé. On sait tellement tout d'avance que ça nous fatigue déjà.
Coucou ! Je suis désolée de te répondre si tard ! J'ai été un petit peu débordée ;)
RépondreSupprimerLa "fille au cheveux verts" fait de super reprises, n'hésite pas à regarder sa chaine ;)
Merci pour les découvertes et à très vite ! :)
Par rapport à ton commentaire, je vois ce que tu veux dire et en me baladant à Rome, en voyant ces gens avec leurs appareils reflex ou leurs téléphones prendre des photos de n'importe quoi, je me suis dit que paradoxalement plus ils prenaient de photos moins ils regardaient ce qu'il y avaient autour d'eux (un peu comme les gens qui vont à des concerts et restent le téléphone en l'air, plus concentrés sur la vidéo qu'ils sont entrain de faire que sur ce qui se passe sur scène tsais). Mais donc bref oui, prendre de bonnes photos d'un endroit j'imagine que ça implique de trouver cet équilibre entre le regard de l'habitant du quotidien et la surprise de la découverte.
RépondreSupprimerMoi aussi mes amis partent tous, c'est drôle, ça doit être dans l'air. Ou être une étape nécessaire de la jeunesse, quelque chose comme ça.
En tout cas en lisant ton article je rigolais toute seule parce que moi c'est mon rêve d'être organisée et rigoureuse, décidément on est jamais satisfait de rien.